La Cie les EgaLiTes en résidence de création à l'Alambic des Arts fait ses derniers réglages pour la soirée de samedi. L'occasion de se glisser dans la salle et d'observer l'un de leurs derniers filages.
On sait, dès l'entrée dans la salle, que l'on n'est pas là pour se taper sur la cuisse. Pénombre et silence habitent le plateau et le spectateur par respect entre sur la pointe des pieds.
Puis le texte commence. Pauline que l'on connaissait dans d'autres registres, plus doux, plus lumineux, entame un véritable travail de composition avec son SDF tourmentée, profondément fébrile. On en craint même le pathos facile. Mais quand Yann, musicien, entre en scène, souriant, détendu, apaisant, l'inquiétude disparaît aussitôt.
Certes, il s'agit d'une étape de travail, mais on sent déjà la méticulosité de la mise en scène, le choix des mots, le travail des regards, l'interpénétration des musiques et du jeu, des chansons et du drame. En cours de travail, d'accord, mais un travail à voir et à encourager.
je ne sais plus qui disait : "il n'est pas de tentative vaine lorsqu'on cherche à comprendre les drames du monde. L'artiste s'y essaye chaque jour, c'est même son fardeau, mais il ne le fait jamais pour lui."
Maintenant, le choix est entre vos mains....
Première sortie de résidence d'un travail qui mérite notre attention et notre amour, samedi 19h00 à l'Alambic des Arts.