Concert/Théâtre
Durée prévisionnelle 1h20
Tout public à partir de 10 ans
Mise en scène David Sanhes
Regard extérieur Victoire Berger Perrin
Création musique Benoit Chéritel/Yann Lefer
Création 2024
Notes d'intention :
L’écriture de Kafka est franche, directe, parfois sèche, rapide et méticuleuse, riche et très rythmée. Chaque personnage a son parler, sa vision du monde et un univers dans lequel il semble être seul à comprendre les règles. Les personnages se cognent, logique contre logique, jusqu’à l’aberration.
Ça me fait penser au monde réel. Ce monde archi connecté. Avec tous ces débats qui ne cherchent à convaincre que les convaincus, avec toutes ces querelles dans lesquelles on s’ébroue accroché stérilement à nos convictions souvent temporaires, avec ces micros passions communautaristes, avec ces penseurs à la petite semaine lorgnant la résonance de leurs propos dans le nombril des autres.
Kafka, c’est un peu ça. Un monde absurde qui s’auto-justifie toujours par l’absurde jusqu’au tragique : l’exécution d’un présumé coupable sans que l’on en connaisse la raison. Juste coupable parce qu’on l’a accusé. Mort parce que c’est comme ça et qu’à force d’absurde on n’est plus en mesure de se poser la moindre question sur quelques valeurs un tant soit peu communes.
J’aimerai que l’on arrive à faire, dès le départ, une mise en commun de nos univers. Les voir se fracasser les uns contre les autres avec l'espoir qu'ils mutent et se réorganisent en un hybride spectaculaire.
Mise en abîme, mise en danger, une nouvelle création Td2m, un peu frappée, mais riche de sa multitude et de son humilité.
David SANHES
Parti pris de mise en scène :
Et si l’on faisait du Procès, un univers "opéra électro rock" ? Ou quelque chose de psychédélique afin de représenter l'esprit labyrinthique de Kafka.
Dès les premières lectures, on ressent le dynamisme de l'écriture de Kafka et elle s'apparente souvent aux logorrhées des chanteurs urbains.
Chaque chapitre est comme un chant, racontant avec son propre tempo, sa propre histoire. Chaque personnage a son rythme, sa vision et son style.
Sur scène, des musiciens, peu ou pas de décors, mais des lumières dans tous les sens et de la fumée.
Et le texte, qui s'installe. Pas forcément chanté, plutôt scandé avec un texte rythmé, plaqué sur la musique au plateau. Début du spectacle comme un concert.
Quant au théâtre, du jeu vif, virtuose, enlevé en résonance permanente avec les ambiances rock ou électro des musiciens en live.
Pourquoi pas de la danse.
Un spectacle qui pulse.
Une musique entêtante, envoûtante, pour souligner l'absurde d'un texte redoutable.
Scénographie :
Quatre praticables, pour créer des hauteurs, quelques panneaux modulables sur roulettes, trois chaises. Un décor qui évoque à la fois un concert et l'austérité d'un monde froidement administratif.
espace de jeu prévisionnel : minimum 6x9m - en salle.
L'équipe du Procès :
à la musique (création et jeu en live ) :
Benoït Cheritel / Yann Lefer
à la scène :
Pauline Gasnier
Olivier Suaud
David Sanhes
à la production et à la diffusion :
Marie-Agnès Séguignes
à la direction artistique et la mise en scène :
David Sanhes
au regard complice et artistique :
Victoire Berger Perrin
aux décors et costumes :
équipe Td2m
Après 4 jours de recherche, une impression :
Montage Première Répète du Procès de F. Kafka par le Td2m
Sortie prévue pour 2024. Premier essais. Quelques lumières, la présence dominante de la musique live, quelques décors et encore un texte en friche.